Dans un petit coin de Provence, au pied du géant Mont Ventoux, se cachent d’étonnantes lames de calcaire dressées vers le ciel. Leur allure fine et escarpée leur a valu le doux nom de “Dentelles de Montmirail”. Visite guidée !
Au même titre que la Sainte Victoire ou les Calanques, les Dentelles de Montmirail font partie de ces spots d’escalade du sud de la France plébiscités par les grimpeurs. Leur climat et leur ensoleillement font qu’on peut y grimper même en plein hiver ! Elles sont en réalité composées de trois chaînes : la chaîne du Clapis, la chaîne du Grand Montmirail, et la chaîne de Gigondas. Ces trois sites ainsi que les falaises environnantes sont parcourus de centaines de voies, d’entre une et quatre longueurs, ainsi que de quelques parcours d’arêtes. De vraies montagnes en miniature !

L’arête Lagarde, avec vue sur la crête de la Pousterle – ©Masherbrum
La chaîne de Gigondas est la plus haute et la plus spectaculaire du massif. Elle est formée d’une succession de trois arêtes : la crête de la Pousterle, la crête du Turc, et la crête des Florets. De quoi faire un peu d’alpinisme à seulement 600m d’altitude ! Longueurs de grimpe, gendarmes, rappels, parcours en corde tendue : tous les éléments y sont, avec, au contraire de la haute-montagne, un accès très aisé (seulement 15mn de marche) et un temps de parcours modeste, puisque toutes les voies peuvent se faire à la demi journée. D’ailleurs pour compléter votre week-end au soleil, pourquoi ne pas aller explorer un des nombreux chemins du massif à VTT ? Ou alors vous offrir, comme nous (#mashercrew) une ascension à vélo du fameux Mont Ventoux !
La crête du Turc

Le parcours de la crête du Turc – (CC by-sa)
Focus sur une petite course d’arête ludique et accessible (D, 5c>5b). Elle débute à la brèche de la Pousterle, par une jolie longueur de 40m en 5b sur l’arête Lagarde. De là on suit le fil de l’arête jusqu’au départ d’un rappel menant au sommet d’une étonnante arche rocheuse. Depuis l’arche, on fait l’ascension du prochain gendarme soit par une longueur en 5c, soit par sa voisine en 6a type fissure. Le parcours continue sur le fil assez facilement en corde tendue. On passe à un moment près de deux puits naturels dans la roche. Un nouveau gendarme se grimpe par une longueur en 5c+. Un rappel amène à une autre brèche, puis on continue par du crapahutage jusqu’au sommet du Rocher du Turc (627m).

Le rappel fait prendre pied au sommet d’une arche rocheuse – ©Masherbrum
Pour la descente, bien ouvrir l’oeil ! Après quelques mètres de désescalade, on passe à côté d’un drôle de trou côté nord sans forcément le remarquer. C’est pourtant la clef de la descente ! Il traverse en effet la chaîne de part en part, et ressort côté sud. Petit moment de spéléo pour se faufiler dans le boyau et trouver la main courante ramenant au sentier sud.

Oui, il faut bien sortir par ce trou obscur pour descendre du Rocher du Turc ! – ©Masherbrum
Compter entre 3 et 4 heures en tout depuis le parking. Les chaussons peuvent aider, mais comme il y a plusieurs sections de marche pour notre part nous avons préféré rester en baskets.

Le sweat léger de demi-saison. Vous ne l’avez pas encore ?? – ©Masherbrum
En résumé, gros coup de coeur pour ce petit coin de Provence qui offre de la montagne 100% confort !