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Vos t-shirts techniques sont-ils polluants ?

1,2 millard de tonnes. C’est la quantité de gaz à effet de serre émise chaque année par l’industrie textile. Cela représente plus que le transport aérien et maritime réunis. Acheter des vêtements est un acte banal, et pourtant loin d’être sans conséquences. Chez Masherbrum, nous voulons proposer des produits à impact réduit par rapport à la concurrence traditionnelle. Mais qu’en est-il vraiment ? Réponse dans cette analyse en collaboration avec l’école d’ingénieurs Grenoble INP.

Dans cette étude nous avons choisi de comparer un vêtement Masherbrum PROCLIMB avec deux autres vêtements représentatifs des catégories de premières couches techniques que l’on retrouve en majorité dans le commerce outdoor :

  • Une première couche technique synthétique d’une grande marque populaire (68% polyamide, 32% polyester)
  • Une première couche technique 100% laine mérinos d’une autre grande marque populaire

Quel est l’impact environnemental d’une première couche technique Masherbrum PROCLIMB ?

Le modèle ci-dessous simule l’impact environnemental d’un vêtement PROCLIMB, de sa fabrication jusqu’à sa fin de vie, sur une hypothèse d’utilisation de 5 ans. Les mêmes hypothèses ont été formulées pour les trois types de premières couches techniques de cette étude.

Il apparaît, et c’est sûrement contre-intuitif, que ce qui a le plus d’impact sur le cycle de vie d’un vêtement Masherbrum PROCLIMB est son lavage régulier en machine, par la consommation d’eau et d’électricité que cela induit. Cela nous tient donc à coeur de développer des produits qui nécessitent moins d’entretien, notamment en utilisant des matières qui limitent le développement bactérien, telles que les fibres cellulosiques TENCEL Lyocell et TENCEL Modal.

Quant au coût environnemental du produit lui-même, le choix des matières premières est déterminant. Un gramme de TENCEL Lyocell et un gramme de TENCEL Modal ont un impact similaire en émissions de gaz à effet de serre. Cet impact est trois fois inférieur à celui du polyester vierge. Pour tenir compte du fait que nous utilisons du polyester recyclé (qui ne nécessite pas d’extraction de ressources fossiles), il a été considéré de chiffrer son impact à 50% de celui des fibres vierges, comme cela se fait habituellement dans les analyses de matières recyclées.

Contrairement aux idées reçues, le transport n’a qu’une part minime dans le coût environnemental d’un vêtement. Même si c’est un sujet à considérer, cela représente en général moins de 5% des émissions de CO2 associées à un produit, selon différentes sources, ce que confirme aussi cette analyse.

Comment le vêtement Masherbrum se situe-t-il par rapport au synthétique et à la laine mérinos ?

En appliquant la même méthodologie pour les deux autres types de premières couches techniques, nous pouvons les comparer toutes les trois :

 

Concrètement, cela signifie que le vêtement qui a le coût environnemental le plus élevé sur la quasi-totalité des critères (réchauffement climatique, toxicité, eutrophisation des eaux…) est celui en 100% laine mérinos. Certes c’est une matière naturelle, avec de grandes qualités pour un usage textile, mais cela ne signifie pas qu’elle n’est pas polluante. Les élevages gigantesques de moutons mérinos en Nouvelle-Zélande, Australie et Afrique du Sud causent de grands problèmes environnementaux, notamment : émissions de méthane (tout comme le bétail alimentaire), érosion des sols liée au surpâturage, et contamination des eaux par les matières fécales.

Le vêtement 100% synthétique a également un coût environnemental élevé : sa fabrication des fibres nécessite beaucoup d’énergie, notamment pour le polyamide. Mais le bilan d’un vêtement synthétique reste meilleur qu’un vêtement en laine. Enfin, le vêtement Masherbrum PROCLIMB se pose comme le meilleur choix sur 8 critères parmi les 9.

Cette première comparaison a été menée avec la méthode ILCD 2011 v1.0.10. Il est nécessaire de corroborer les résultats avec une autre méthode, la ICCP GW 100A, qui donne les résultats suivants :

Cette méthode, qui considère exclusivement l’impact sur le réchauffement climatique, montre à nouveau que le vêtement en laine mérinos génère bien plus d’émissions que le vêtement synthétique, qui lui-même en génère plus que le vêtement Masherbrum PROCLIMB.

Enfin nous avons utilisé une troisième méthode : la base de données Higg MSI développé par la Sustainable Apparel Coalition. Cet outil délivre un score global, représentant une moyenne sur différents impacts environnementaux des produits, tout au long de leur cycle de vie.

Là encore la première couche technique Masherbrum PROCLIMB obtient les meilleurs résultats.

En bref :

Ces trois méthodes d’analyse corroborent toutes le meilleur bilan environnemental d’une première couche Masherbrum PROCLIMB par rapport aux vêtements synthétiques et aux vêtements en laine mérinos. Cela nous encourage à continuer à diminuer notre impact pour que vous puissiez vous habiller avec des produits plus responsables dans votre pratique des sports outdoor.

Mais l’impact environnemental se mesure aussi avec la redistribution des richesses : saviez-vous que Masherbrum reverse plus de 3% de son chiffre d’affaires en faveur d’actions environnementales ? On vous dit tout dans la rubrique “Notre philosophie”.

Pour nous notre existence ne peut se concevoir sans ces efforts, et c’est dans cette direction que nous allons continuer à agir, car les marges d’amélioration sont encore grandes !

Et peut-être qu’à nous tous, vous les pratiquants de sports outdoor et nous les jeunes marques du milieu, nous pouvons contraindre les grands équipementiers à changer leur politique de production ?