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Les massifs by Masherbrum | Episode 4 – Le Vercors

Plateaux débonnaires et parois verticales, bosquets méditerranéens et forêts froides, proximité des grandes villes et sensation de bout du monde : embarquez à la découverte du Vercors et de ses contrastes dans ce quatrième épisode de notre série !

Présent sur plusieurs modèles notre collection, le Vercors fait partie de ces massifs pour lesquels nous avons un attachement tout particulier. Pour ses paysages, pour son histoire, pour sa géologie, pour sa culture.

Alors certes, il ne s’agit “que” d’un massif de moyenne montagne, culminant à “seulement” 2341m au Grand Veymont. Aucun sommet d’ampleur comparable à ceux des grands massifs intérieurs de l’arc alpin. Pourtant, la diversité topographique de ce territoire permet à presque tous les sports de montagne d’y être pratiqués : alpinisme, escalade en grande voie, trail, VTT, canyoning, ski de randonnée et bien sûr le ski nordique, pour lequel le Vercors a construit sa réputation.

Le Vercors, théâtre de curiosités géologiques – ©Boris Pivaudran

La topographie si particulière du Vercors s’explique en grande partie par son origine entièrement calcaire : les plateaux karstiques d’altitude sont entaillés de profondes gorges creusées par les cours d’eau, et bordés de hautes parois verticales. Ici presqu’aucun lac : l’eau de pluie s’infiltre dans les immenses réseaux souterrains, pour résurger parfois mille mètres plus bas, comme aux célèbres cuves de Sassenage.

Situé à l’extrême ouest des Alpes, le Vercors subit l’influence méditerranéenne côté Diois et Drôme provençale, tandis que le nord (la région des Quatre-Montagnes), possède un climat résolument continental qui le rapproche des plateaux jurassiens. Ces plateaux reçoivent d’abondantes chutes de neige, et deviennent un terrain de jeu très prisé des skieurs de fonds : dans le Vercors les domaines nordiques sont neuf fois plus étendus que les domaines de ski alpin ! Pas un hasard si plusieurs champions, tels que Martin Fourcade, sont venus s’installer ici pour s’entraîner.

Par essence, le Vercors est le pays des longues traversées itinérantes, en profitant des nombreuses cabanes présentes sur les hauts-plateaux. En ski nordique avec pulka, en trail, ou bien en randonnée : le Parc Naturel Régional du Vercors abrite pas moins de 4600km de sentiers balisés ! Certains d’entre eux sont réunis sous le label “Grandes Traversées du Vercors” : il s’agit des GR 9 (façade Ouest), GR 91 (traversée Nord-Sud), GR 93 (traversée Est-Ouest) et du GR 95 (traversée Ouest-Sud-est). Le massif est également un terrain de jeu privilégié pour les VTTistes, qui ont de quoi s’occuper avec 1200km d’itinéraires dédiés.

Le Mont Aiguille, sommet emblématique du Vercors – ©Boris Pivaudran

Au niveau historique, il faut remonter très loin pour découvrir les premiers pas de l’homme au sein du massif. Si les hommes de Néanderthal sont présents dans la région dès -48 000 ans avant notre ère, c’est entre -15 000 et -14 000 ans que les premiers hommes modernes viennent s’installer durablement dans le Vercors, profitant de l’immense quantité de cavités naturelles. De nombreuses grottes portent aujourd’hui les vestiges de cette occupation. Les hauts-plateaux, au climat rugueux, ne seront peuplés définitivement qu’à partir du Moyen-Âge avec l’essor du défrichage et du pastoralisme, et l’implantation de plusieurs communauté de moines. Puis, c’est l’industrie du bois et de l’énergie hydraulique qui vont permettre le développement économique de la région, les torrents du massif alimentant de nombreuses scieries.

Le massif devient célèbre lors de la Seconde Guerre Mondiale pour avoir été un bastion stratégique de la Résistance face à l’occupation nazie. Tout au long de l’Occupation, les villes situées dans ce maquis seront une place centrale de la Résistance en devenant l’une des plus importantes plate-forme d’accueil d’éléments aéroportés. La ville de Vassieux-en-Vercors est aujourd’hui élevée au rang de compagnon de la libération.

Trois activités à pratiquer dans le Vercors :

Escalade en grande voie

On ne peut penser au Vercors sans avoir en tête l’image du Mont Aiguille, formidable dent rocheuse dressée au-dessus du Trièves. Le premier acte d’alpinisme recensé dans l’Histoire a eu lieu sur ce sommet en 1492, une ascension ordonnée par le roi Charles VIII, et menée à l’aide d’échelle et de pitons. Aujourd’hui, le sommet est extrêmement fréquenté par sa voie normale (PD, 3b), mais possède également de très nombreuses voies équipées ou en terrain d’aventure, entre 200 et 300m de haut. La Tour des Gémeaux (D, 5b) est la plus facile, les autres sont en majorité dans le 6.

Dans la voie des Diables au Mont Aiguille – ©Boris Pivaudran

L’autre secteur majeur de grande voie est la falaise de Presles, située dans le Royans. Avec pas moins de 250 voies jusqu’à 300m de haut, sur un très beau calcaire, une vie de grimpeur n’est pas de trop pour épuiser tout le potentiel du secteur ! Si quelques voies dans le 5 permettent de prendre contact avec le secteur (voie des Buis, voie d’Eliane), les autres sont relativement exigeantes, d’autant plus que la grimpe y est généralement technique. Les nombreuses grandes voies homogènes dans le 7ème degré raviront les forts grimpeurs. On y retrouve également des voies d’artif.

Le baselayer PROCLIMB de circonstance pour grimper en demi-saison – ©Boris Pivaudran

Enfin, le cirque d’Archiane complète ce podium : des dizaines de grandes voies sur des falaises parmi les plus hautes du Vercors (jusqu’à 400m). Là-aussi, il faut aborder les cotations avec humilité, notamment dans les voies historiques, et avoir un bon jeu de coinceurs pour compléter. Les amateurs d’artif trouveront aussi leur compte à Archiane avec plusieurs voies d’envergure.

Ski de fond

900km. C’est ce que propose le massif du Vercors en termes de pistes de ski de fond. Les domaines nordiques les plus importants sont ceux d’Autrans-Méaudre et des Hauts-Plateaux avec 360km de pistes à eux deux. Dans le premier est organisé chaque année la Foulée Blanche, course historique de ski de fond. Créée en 1979, cette compétition permet de se défier sur plusieurs distance possibles, 5, 10, 20 et 42km, et attire chaque année plusieurs milliers de concurrents. Avec la Transjurassienne, il s’agit d’une des compétitions de ski de fond les plus populaires de France.

Coucher de soleil au-dessus des plateaux du Vercors – ©Boris Pivaudran

Spéléologie

Si la beauté du Vercors n’est plus à démontrer à la surface, on la retrouve facilement à quelques dizaines de mètres sous la surface dans les nombreuses grottes et rivières souterraines du massif. Avec plus de 3000 cavités, la région est une destination de choix pour les spéléologues, et les explorations des immenses réseaux souterrains continuent à ce jour. Pour les plus connus : le gouffre Berger, les cuves de Sassenage ou encore la grotte de Choranche. Découvert en 1953, le gouffre Berger a été pendant 12 années le gouffre le plus profond du monde avec un point bas à -1271m. La grotte de Gournier quant à elle offre une magnifique escapade aquatique, avec notamment la traversée d’un lac de 40m en canot gonflable, donnant accès à l’une des plus belles rivières souterraines des Alpes. Parmi les cavités les plus fréquentées : la grotte des Eymards, à Lans-en-Vercors, petit concentré de spéléologie verticale. Et comme un symbole, la diversité présente à la surface se reflète dans les profondeurs du massif.

Belle concrétion dans la grotte de Bournillon – ©Boris Pivaudran

Trois randos incontournables dans le Vercors :

Tour du Mont-Aiguille

L’un des sommets les plus impressionnants du massif est inaccessible sans notions d’alpinisme. Mais il est tout à fait possible d’en faire le tour pour l’admirer à 360°. Durant cette randonnée d’une quinzaine de kilomètres, vous pourrez également contempler le Grand Veymont, ainsi que les sommets du Dévoluy face à vous. Au départ de Trézanne, vous serpenterez sur une piste forestière vers le col de Pellas avant de descendre en versant nord. Vient ensuite la raide montée au col de l’Aupet, qui vous emmènera au plus proche de ce « paquebot rocheux ». La redescente se fera par le village de la Richardière, à partir duquel vous retrouverez Trézanne par un cheminement champêtre.

Au col de l’Aupet sur le tour du Mont Aiguille – ©Boris Pivaudran

GR91 : la traversée du Vercors

Traversez le massif dans sa plus grande longueur, de son extrême nord (Saint-Nizier du Moucherotte) jusqu’à son extrême sud (Châtillon-en-Diois). Cette rando de 78km et 3400d+ peut évidemment être morcelée en plusieurs étapes, avec une nuit au village de Corrençon, et une nuit en cabane ou bivouac sur les Hauts-Plateaux.

Le tour des Balmes

(“Balme“, en francoprovençal : grotte). Cette petite randonnée au coeur des gorges de la Bourne vous fera découvrir quelques merveilles géologiques du Vercors. Au départ de la grotte de Choranche (visitable), un sentier vous mène à l’entrée de la grotte de Gournier et son magnifique lac souterrain bleu azur long de 40 mètres. A proximité se trouve une superbe cascade de tufs (mousses calcifiées), que l’on peut traverser. Une troisième grotte se dressera sur votre itinéraire, celle de Balme Rousse et son grand porche. Il est possible, en passant une échelle, de s’aventurer dans la grotte admirer ses concrétions. Le retour se fait par le même itinéraire.

Le Vercors by Masherbrum

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Sur le Mont Aiguille, avec le t-shirt du Mont Aiguille ! – ©Antoine Rolle

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